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Mon son de cloche

17 septembre 2017

RAISMESFEST – Raismes – 09 et 10/09/2017

RAISMESFEST – Raismes – 09 et 10/09/2017
Voici donc la 19ème édition de ce festival orienté sur le hardrock, un de mes préférés dans ce genre. D'année en année, les affiches proposent toujours intéressants à découvrir, redécouvrir ou à revoir avec plaisir. De surcroit, je peux souvent y trouver...
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7 juillet 2017

BEPROG MY FRIEND – LES 30 & 01 JUILLET 2017 – POLBLE ESPANYOL - BARCELONE (ESP)

affiche beprog2017

Grâce à son site remarquable et surtout à ses programmations très attractives dès la première année (2014), le festival Beprog My Friend est devenu un rendez-vous estival qui s'est imposé dans le calendrier des admirateurs de rock progressif. Un dosage parfois surprenant des différents courants du rock progressif provoque une addiction irrésistible chez le festivalier.

 Plusieurs groupes sont à l'origine de ma décision de m'y rendre pour une troisième fois. Mais il est inopportun de les citer en particulier, car la configuration du festival (une scène, un groupe), propice aux découvertes, m'a une nouvelle fois permis de prendre beaucoup de plaisir tout au long de ces deux journées catalanes.

 Contrairement à la plupart des autres festivals, celui-ci est situé au centre de la ville (à proximité de l'ancien site olympique, le lieu-dit Poble Espanyol. L'aéroport est à quelques minutes, en bus climatisé. Les hôtels peu onéreux sont nombreux, les transports en commun sont propres, climatisés et réguliers. De surcroit, Barcelone est une ville agréable par son architecture, sa propreté, par son ensoleillement rarement pris en défaut.

L'organisation du festival ne cesse de s'améliorer au fil des années : Fini la scène étriquée du kiosque sur laquelle les malheureux groupes intermédiaires devaient convaincre l'auditoire qui, au passage, était ainsi privé de quelques minutes de répit. Le kiosque est désormais opportunément réservé à la boutique des produits dérivés. Fini la sonorisation assourdissante entre les groupes qui empêchait les festivaliers d'échanger sereinement leurs impressions !

Le prix des consommations reste modéré (3€ la bière ordinaire, 3€ la portions de potatoes et 6€ le hotdog), le prix du tshirt également (20€).

Des consignes gratuites permettent de se délester du superflu durant les concerts.

La nouveauté cette année était le bracelet bagué (déjà en usage dans beaucoup d'autres spectacles) pour l'accès aux deux jours.

Le seul point qui demeure agaçant est la vente des tickets. Dans un premier temps, il est proposé un ticket numérique peu onéreux (en dessous des 100€) alors que l'affiche est méconnue. Ensuite, au fil des annonces, le prix grimpe de quelques dizaines d'euros ; tant pis pour les indécis ou les retardataires. Lorsque je récapitule l'évolution : 2015, 89,60€ ; 2016, 96,10€ ; 2017, 137,30€. Ce côté mercantile m'irrite d'autant plus que le ticket au format "collectionneur" est ensuite proposé dans un lot spécial, une fois que la plupart (dont moi bien évidemment) se sont procurés le précieux sésame.

 Bref, vous l'aurez cependant compris, ce festival est tout simplement incontournable pour tout mélomane averti ; il justifie amplement quelques petits sacrifices, qui sont consentis d'autant plus aisément lorsque des groupes légendaires et espérés sont à l'affiche. Lorsque des amis sont en outre à vos côtés pour partager ces moments, c'est juste magique !

 

Mais trêve de bavardages, voici mon modeste récit des évènements.

  

 


VENDREDI 30 JUIN

Météo : temps ensoleillé et chaud, avec un petit vent bien agréable. Quelques nuages menaçants ne sont jamais restés bien longtemps.

 

17h15-18h : CALIGULA'S HORSE. Honneur aux premiers gladiateurs qui pénètrent dans l'arène ! Ces australiens m'étaient inconnus avant l'annonce de l'affiche, mais j'ai une circonstance atténuante : C'est en 2011 que Jim Grey (chant), Sam Vallen (guitare) ont formé leur groupe à Brisbane. Dave Couper (basse, choeurs) les a rejoints dès 2011. Josh Griffin (batterie depuis 2016) et Adrian Goleby (guitare depuis 2017) sont les derniers arrivés.

Ils sont venus promouvoir leur opus "Bloom" paru en 2015, et nous suggèrent un progmetal qui, s'il se distingue déjà par sa propre identité, nous fait néanmoins parfois penser à Haken (sans clavier) ou à Leprous (sans la voix exceptionnelle de son chanteur, sans vouloir offenser Jim qui n'est pas dans la même tessiture).

Avec beaucoup de fougue et de mélodies, pimentées de qualités techniques indéniables ils parviennent à attirer l'attention et les premières acclamations de festivaliers présents ; la cour se remplit peu à peu en cette fin de vendredi après-midi.

 

PROGRAMME

Marigold (Bloom)

The City Has No Empathy

Dark Hair Down (The Tide, The Thief & River’s End)

Water's Edge

Firelight (Bloom)

Daughter of the Mountain (Bloom)

Rust (Bloom).

 

Voilà en tous cas une belle entrée en matière, qui ne peut que donner envie de suivre ces nouveaux kangourous très prometteurs ! hop, hop, hop :

 


Au coin réservé pour les autographes, Mike Portnoy se soumet volontiers à l'exercice, mais la file des admirateurs est bien trop longue ! Je me retrouve à la limite du temps imparti, tant pis pour moi. Toutefois, ma p'tite fée aura tout de même obtenu une dédicace sur sa veste.

Mike s'excuse, de bonne foi semble-t-il, mais il doit nous quitter pour laisser sa place à d'autres !


 

18h30 : ANIMALS AS LEADERS. Intrigué par ce nom (qui m'était également inconnu) sur l'affiche, je m'étais arrêté sur quelques vidéos sur YouTube. J'avais été impressionné par leur technicité avec laquelle ils exprimaient des morceaux pas très éloignés de l'esprit de Liquid Tension Experiment. Une musique aux confins du progmetal et du jazz en fusion. Ils promeuvent leur quatrième opus, "The Madness of Many" paru en 2016.

 

C'est donc avec un grand intérêt que je me positionne à mi-foule pour les découvrir. Leur talent se confirme au fil de la prestation ; instruments, effets, tout est maitrisé.

Ils ne sont que trois : pas de chant, mais un guitariste Tosin Abasi (depuis 2007), un bassiste hallucinant Javier Reyes (depuis 2009), et un batteur Matt Garstka (depuis 2012).

Pourtant, au bout d'un moment je dois avouer une certaine lassitude. J'ai eu l'impression, peut-être injuste j'en conviens, d'une répétition et d'un manque de relief. L'absence de chant peut-être, la prédominance du son de la basse sans doute.

 

PROGRAMME

Arithmophobia

Ectogenesis

Cognitive Contortions

Wave of Babies

Do Not Go Gently

Tooth and Claw (The Joy of Motion)

Nephele (The Joy of Motion)

Tempting Time

Ka$cade (The Joy of Motion)

Physical Education

The Brain Dance

Inner Assassins

The Woven Web (The Joy of Motion)

CAFO.

 


Le coin des autographes prévoit d'accueillir Marillion, je vais donc me positionner dans la file adéquate, tout en continuant à prêter une oreille attentive à ce qui se passe sur la scène.

 

Comme prévu, Marillion au grand complet, (H. compris, ce qui est une bonne surprise pour moi), vient et s'assoit pour accueillir les demandes d'autographes. (En petits malins nous avons participé à la file d'attente pour le précédent groupe et laissé passer leurs admirateurs pour parvenir à nos fins : être les premiers de la file pour Marillion !).

Hélas, il était annoncé qu'il n'y aurait pas de portrait autorisé. Grosse déception pour moi car la présence de Hogarth à ce genre de cérémonie est plutôt rare. Durant la Convention je n'étais pas parvenu à le rencontrer, contrairement à tous les autres membres.

Loin d'être un caprice d'admirateur transi, je tenais simplement à échanger humainement. Il me faudra donc me contenter de lui serrer la main et de lui bredouiller quelques mots à défaut de pouvoir lui faire part de ma reconnaissance et mon admiration pour ce qu'il a apporté à Marillion et pour ce qu'il exprime dans ses chansons. Il n'en saura rien, mais j'imagine aisément qu'il n'attendait pas après moi de toute façon.

Lui et ses complices sont tous souriants, disponibles et détendus ; fidèles à leur réputation. Ce trop furtif échange aura cependant permis d'obtenir quelques dédicaces sur photos ainsi que sur la veste de ma p'tite fée ainsi ravie.

 


Tiens, à propos de photos, j'ai eu l'étonnement de constater qu'à Barcelone, pourtant en pointe dans beaucoup de domaines, ils ignorent manifestement ce qu'est un automate développeur de photos !... Très affligeant, car il aura fallu perdre du temps en s'adressant à plusieurs employés de la fnac locale qui ont contribués en chaine à nous extraire des photos de notre portable. A Paris, dans tous les centres commerciaux il existe pourtant ce type d'automate !


 

20h10-21h50 : MIKE PORTNOY'S SHATTERED FORTRESS. Alors là, autant l'avouer tout de suite, cette formation constitue l'une de mes principales motivations pour venir. Déjà la seule perspective de revoir Mike Portnoy m'aurait attiré, mais lorsque j'ai su qu'il est accompagné des membres de Haken … Il n'était plus question d'hésiter !

J'ai ensuite préféré négliger partiellement de connaitre le programme et bien m'en a pris !! Car j'avais bien une petite idée sur ce qui m'attendait, mais la surprise fut de taille tout de même !

En fait, ce que je savais en gros c'est que Mike se considère comme un alcoolique repenti. Il a donc décidé de regrouper une série de chansons de son ancien groupe Dream Theater pour créer ainsi une suite intitulée "Alcoholics Anonymous Suite". Tous les thèmes sont composés par Mike qui exprime ainsi son expérience avec l'alcoolisme. L'évocation tient en douze étapes (the Twelve Step Saga), sur une durée d'une heure environ.

Mais la sublime surprise fut d'entendre l'introduction, suivi du premier titre du monumental "Scenes from a Memory" !! Je me demandais alors si je rêvais les yeux ouverts, mais non ; Mike nous a gâtés ! Du pur bonheur !!!

Avant d'aborder les cinq chansons écrites pour la suite, c'est "The Mirror" tirée de "Awake" qui traite également des problèmes d'alcoolisme. A noter que, durant "Repentance", le visage des artistes ayant prêtés leur voix lors de l'enregistrement défilent en fond de scène : Steven Wilson, Mikael Åkerfeldt, Joe Satriani, Steve Hogarth, Neal Morse ...que du beau monde, quoi !

Pour clore en beauté, le rappel est un opportun retour à SFM "The Dance of Eternity" et "Finally Free".

 

Mais bien évidement au-delà des états d'âmes ainsi exposés par notre cher Mike, c'est surtout l'interprétation musicale qui en est produite qui m'intéresse ! A l'occasion d'une croisière musicale, les musiciens de Haken (sur lequel l'influence de Dream Theater est évidente) se sont entendus avec lui pour l'accompagner dans sa démarche et c'est ainsi que je suis ravi de revoir sur la scène Ross Jennings (chant), Richard Henshall (guitare), Diego Tejeida (claviers), Charlie Griffiths (guitare) et Conner Green (basse). Eric Gillette, guitariste du Neal Morse Band met ses talents de guitariste et de chanteur dans la balance accentuant ainsi l'impression d'assister là à un concert d'anthologie !

Le plus troublant était d'entendre le chant de Ross qui était juste parfait. Les mauvaises langues diront meilleur que James LaBrie, une limite que je ne franchirai pas unilatéralement même si de nombreux passages plaident en faveur d'un coup d'état ! Mais je suis un légitimiste donc que Ross continue avec ses potes de Haken, et que James arrête de bouffer des crevettes pourries dans les Antilles (les informés comprendront) et tout ira bien !

Je ne suis pas prêt d'oublier ce concert monstrueux. Le public non plus m'a-t-il semblé !

 

PROGRAMME

Overture 1928

Strange Déjà Vu

The Mirror.

 

Twelve-step Suite :

The Glass Prison

This Dying Soul

The Root of All Evil (Eric Gillette au chant)

Repentance (Mike Portnoy au chant)

The Shattered Fortress.

 

RAPPEL:

The Dance of Eternity

Finally Free.

 


 

22h35-00h20 : MARILLION. A peine remis de la claque énorme du précédent concert, ma p'tite fée et moi nous positionnons cependant rapidement pour prendre une piqûre de rappel, quelques mois après nos fortes émotions vécues à la Convention en ce début de ce printemps.

Notre addiction est désormais totale pour Marillion, nous les voyons là pour la cinquième fois en six mois, et pourtant notre envie de les accompagner dans leur univers est intacte !

Bien qu'admirateur transi, je m'efforce de capter un maximum de leurs ondes positives avec le plus d'objectivité possible… Je sens un sourire dubitatif dans votre regard mais je vous assure que c'est possible !... Enfin je crois.

 

Le programme, qui débute comme en décembre dernier par "The Invisible Man" est une nouvelle fois un pur régal auditif ! Seul "This Strange Engine" s'intercale entre deux des fabuleux titres tirés de leur dernier opus "FEAR". Tout est excellemment interprété. Hogarth toujours aussi comédien et chanteur à la fois.

Plantés dans les premiers rangs au pied de la scène pour observer le jeu de Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers) et de Hogarth, nous parvenons également à apercevoir Ian Mosley visible entre ses cymbales. Nous ne visionnions que partiellement les films en fond de scène mais ce n'est pas bien grave car nous les avions déjà vus en décembre et en mars. Voilà pour le confort visuel, mais sur le plan acoustique, c'est excellent même si j'imagine le son moins fort pour le public plus en retrait.

Steve Rothery (guitare) semble encore flatté par les ovations méritées du public. Je ne remarque aucune faiblesse dans son jeu, sauf peut-être (soyons exigeant) son solo un peu trop court à mon goût sur "This Strange Engine".

 

Si "El Dorado" et "The New Kings" sont bien des perles du dernier album, il n'en demeure pas moins que je me réjouis tout particulièrement de réécouter une deuxième fois sur scène (la première fut lors de la Convention) ce transcendant titre "The Leavers" avec ces multiples ruptures mélodiques et surtout cette montée finale en puissance que j'avais distinguée dès la première écoute de l'opus ! Même un petit soucis de micro (au clavier) de H ne sera pas parvenu à trouble le bonheur !

Nous aimerions bien écouter "Never Land" mais ce sera "Gaza" qui clôturera ce concert. Ce titre persiste à me laisser la même impression ; un début sans saveur exaltante, mais une fin délicieuse. Et ce sera sur cette fin trop vite arrivée que nous quittons ce groupe que nous retrouverons en octobre au Zénith (ce qui, au passage, portera à six représentations en moins d'une année, sur une même tournée, record battu – détenu précédemment par Monsieur Wilson).

 

PROGRAMME

The Invisible Man

El Dorado: I. Long-Shadowed Sun

El Dorado: II. The Gold

El Dorado: III. Demolished Lives

El Dorado: IV. F E A R

El Dorado: V. The Grandchildren of Apes

The New Kings: I. Fuck Everyone and Run

The New Kings: II. Russia's Locked Doors

The New Kings: III. A Scary Sky

The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True?

This Strange Engine

The Leavers: I. Wake Up in Music

The Leavers: II. The Remainers

The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky

The Leavers: IV. The Jumble of Days

The Leavers: V. One Tonight.

 

RAPPEL:

Gaza.

 


 

00h50-02h00 : ULVER. Nous sommes tous bien fatigués en cette fin de première journée ; à cette heure-là on est d'ailleurs déjà au lendemain ! Harassés d'émotions par les deux derniers concerts, l'idée de rentrer nous effleure l'esprit. Mais la faim nous tenaille et nous restons quand-même ne fut-ce que pour prendre le temps de se ressourcer. En outre, ce que j'avais visionné sur YouTube m'avait suffisamment intrigué pour tenter l'aventure expérimentale-ambiante.

Voilà donc un groupe norvégien créé en 1993 par Kristoffer Rygg (chant, programmation additionnelle) qui, au fil des multiples changements est désormais entouré de Tore Ylwizaker (programmation, claviers depuis 1998), de Jørn H. Sværen (à divers pupitres depuis 2000) et de Daniel O'Sullivan (guitare, basse, claviers depuis 2009). Le groupe entretenant un mystère en restant dans la pénombre pendant le spectacle, difficile d'affirmer qui était là ou non (d'autant que pour apprécier la magie je m'étais maintenu en retrait de la scène). Il me semble avoir distingué cinq silhouettes en tout et pourtant sur la droite c'était probablement Lars Pedersen (percussions depuis 2009), et sur la gauche Anders Møller (batterie depuis 2014).

 

Quelque peu circonspect au début de la prestation, je me suis surpris dans un tourbillon sonore assez enivrant je dois bien l'avouer, en dépit d'un style qui ne m'est pas familier. Les minutes s'égrainent et, loin de penser à rentrer, nous resterons en fait jusqu'au bout. Le dernier titre "Coming Home" durant seize minutes était particulièrement hypnotisant …

Musicalement, on peut se demander ce que faisait ce groupe à un tel festival car il n'a pas grand-chose à voir avec les autres, leur musique m'évoquant plutôt alternativement Tiamat, Archive, Depeche Mode ou encore Jean-Michel Jarre. Mais il faut reconnaitre qu'ils nous ont gratifié d'un concert inoubliable et mystique à bien des égards.

Ils ont ainsi promus leur dernier opus paru en 2017, "The Assassination of Julius Caesar"

 

PROGRAMME

Nemoralia

Southern Gothic

1969

So Falls the World

Rolling Stone

Transverberation

Angelus Novus

Coming Home (version de 18 minutes).

 


La suite est pénible car Ulver m'avait fait oublier que, contrairement au samedi soir, les métros s'arrêtent plus tôt ; trois quart d'heure de marche pour retrouver l'hôtel, ça calme l'enthousiasme, forcément. Mais bon, ce sera vite oublié !


 

 

SAMEDI 1er JUILLET

Météo : Alternance de belles éclaircies et de passages nuageux mais pas de quoi gâter la fête !

 

Un déjeuner allègrement arrosé d'Estrella dans un cabaret, entre amis, nous permet d'échanger nos impressions de la veille entre autre. Au moment de partir, nous rencontrons deux membres des australiens Caligula's Horse ! Très abordables ils acceptent un p'tit portrait collectif bien sympa !

 

 

17h15-18h : JARDIN DE LA CROIX. Ce groupe espagnol formé depuis 2006 comprend actuellement Ander Carballo (Guitare), Pablo Rodríguez (Guitare), Nacho Hernández (Basse) et Israel Arias (batterie). Ils sont originaires de Madrid et assurent la promotion de "Circadia" leur très bon quatrième album que j'ai écouté avec un réel plaisir.

 

Ils mélangent du rock progressif, (qui peut évoquer Rush sur Blacksnout Seasnail, Talking With Planets), avec du plus musclé (qui peut évoquer Satriani au son des guitares ciselées) et des alternances d'atmosphères différentes.

Ne connaissant pas du tout groupe avant ce jour, j'ai cependant pu remarquer une réelle efficacité sur scène, alliant de très bons riffs de guitares et de basse. J'estime que c'est assurément un groupe à suivre. L'absence de chant me gêne (un peu) à titre personnel, mais leur talent suffit à exprimer une musique qui me touche.

PROGRAMME (à determiner)

 


A partir de 18h, c'est au tour d'ANATHEMA de venir au complet à la table des autographes que nous obtenons sur des photos tirées au préalable. Tant pis pour ma pomme, je n'avais pas prévu ma propre photo en compagnie de la jolie LEE. Imprévoyance coupable, j'en conviens volontiers.


 

 

18H30-20h : DEVIN TOWNSEND PROJECT. Pour son malheur j'ai connu sa musique lorsqu'il jouait dans l'hurlantissime Strapping Young Lad. De là j'ai fait un blocage, je le reconnais volontiers. Je ne suis donc pas un grand admirateur du Monsieur.

Néanmoins, l'air de rien je lui donne ce jour une deuxième chance de séduction… Un multi-instrumentiste de 45 ans, ami et respecté d'une bonne part de la scène rock, le monsieur a certainement de bonne raison de séduire ….

Le malchanceux canadien est victime d'une panne matérielle qui empêche son groupe de débuter … Mais qu'à cela ne tienne, le bavard légendaire (je dis cela car c'était déjà une de ses caractéristiques il y a deux ans) se met à causer avec son public anglophone. Je ne cherche pas trop à comprendre mais apparemment cela semble très amusant.

Après de longues minutes perdues l'énergie revient sur scène, et quelle énergie ! Lorsque je lis son pedigree j'acquiesce sur son classement dans le metal-industriel, heavy-metal.

Mais je cherche encore l'aspect progressif qui justifierait sa présence à l'affiche d'un festival de rock progressif. Mystère …Il y a deux ans ici-même, il m'avait fait saigner les oreilles sans que je comprenne le motif de sa sélection… Cette fois je me pose toujours la même question, cependant je supporte mieux sa prestation. J'en retiens quelques passages relativement intéressants …

Je lui accorde donc le bénéfice du doute pour l'avenir, pas encore tout à fait convaincu ni enthousiaste.

 

PROGRAMME

Seventh Wave

Life

Night

Hide Nowhere

Sister

3 A.M.

Voices in the Fan

Greetings

Regulator

Funeral

Bastard

The Death of Music

Thing Beyond Things.

 


 

20H30-22h : ANATHEMA. Distant Satellite, leur avant-dernier opus, ne m'avait séduit que sur scène ; leur dernier "The Optimist" ne m'a pas davantage séduit. Je ne parviens pas à retrouver mon enthousiasme ressenti sur les précédents. Pourtant je sais que sur scène Anathema parvient toujours à m'enivrer les sens ; c'est donc relativement confiant que j'aborde ce treizième concert !

Ils débutent très fort avec deux des plus admirables titres qu'ils aient composés. La Belle Lee Douglas, toujours aussi séduisante et dotée d'une délicieuse voix, est juste en face de moi : tout va bien !

Les frères Cavanagh sont fidèles à eux-mêmes ; le bassiste en retrait, le beau Vincent introverti et explosif et Daniel le communiquant. Ce dernier nous inquiète toutefois par son aspect. Il nous semble tout bouffi, suant, blême et son avant-bras dans un bandage persistant depuis quelque temps. Espérons que son problème sera prochainement résolu.

John Douglas et Daniel Cardoso discrets mais efficaces assurent tempi et mélodies pour le plus grand avantage de la prestation comme d'habitude à la hauteur de nos espérances !

Leur programme du jour est un subtil et astucieux dosage entre neuf titres emblématiques et cinq titres du nouvel opus. "Endless Ways" est, parmi les nouveautés, celui qui me plait le plus. La prestation de Lee n'y est sans doute pas pour rien.

Même si j'apprécie toujours ces atmosphères (qui aime bien chatie bien !) je n'accroche décidément pas aux "prétendus" nouveaux titres ; "prétendus" dans le sens où ils me laissent une fâcheuse impression de déjà-entendus. De surcroit, je n'entends plus ces ruptures musicales tant appréciées ; un thème est lancé et c'est parti jusque la fin (Leaving It Behind, The Optimist) avec juste un crescendo, puis un decrescendo pour toute variante … J'attends juste autre chose d'un groupe qui m'a tant ému auparavant.

Cela étant dit, cette critique est exprimée avec le recul de quelques jours ; il est clair que dans la fosse j'ai pris du plaisir comme les autres autour de moi ! Le public est en effet quant à lui conquis intégralement, il chante et applaudit à tout rompre !

Le soin apporté aux images de fond de scène est remarquable : alternance d'images évocatrices tantôt des opus (Weather System), tantôt de titres (magnifique incandescence durant l'émouvant Dreaming Light).

Voilà un concert qui aura passé encore trop vite (90 mn).

 

PROGRAMME

Untouchable, Part 1 (Weather Systems)

Untouchable, Part 2 (Weather Systems)

Leaving It Behind (The Optimist)

Endless Ways (The Optimist)

The Optimist (The Optimist)

Thin Air (We’re Here Because We’re Here)

Dreaming Light (We’re Here Because We’re Here)

Can't Let Go (The Optimist)

The Beginning and the End (Weather Systems)

Universal (We’re Here Because We’re Here)

Closer (A Natural Disaster)

Springfield (The Optimist)

A Natural Disaster (A Natural Disaster)

Distant Satellites.

 

Nous étions bien placés et du coup nous nous accrochons au premier rang pour la suite très prometteuse !


 

 

22h30-00h15 : IAN ANDERSON'S JETHRO TULL. A bientôt soixante-dix ans, l'auteur-compositeur, chanteur, flûtiste, guitariste, (…) a toujours fière allure. L'insolence du britannique se lit dans son regard espiègle et dans ses gestes toujours alertes ! Avec une légèreté étonnante il bondit d'un bout à l'autre de la scène, le plus souvent avec sa légendaire flûte traversière. Il pause souvent dans sa position typique et identifiable (une jambe tendue et l'autre pliée sur le côté). Reconnaissable également par sa façon si particulière de jouer de sa flûte, d'un souffle si fort et accompagné de sons gutturaux !

 

Je ne connais pas parfaitement le registre du groupe d'anthologie et pourtant je déguste avec un pur bonheur ces titres qui me touchent ! Il est vrai que je suis accompagné d'un admirateur de longue date qui attire mon attention à points nommés !

Ian ANDERSON n'est évidemment pas seul ; il est notamment toujours entouré par deux de ses complices de Jethro Tull : John O’HARA (claviers, depuis 2007) et David GOODIER (basse, depuis 2007).

Cependant, le musicien qui éblouit l'audience de toute sa classe est le guitariste Florian OPAHLE, un allemand né en 1983 à Rosenheim, qui avait déjà joué avec lui ponctuellement dès 2004 mais qui a pris tout son rôle au départ du titulaire historique du poste, Martin Barre parti suite à désaccords en 2012. Les parties sont interprétées ainsi des plus fidèlement.

Quant à Scott HAMMOND (batterie, depuis 2012), sa frappe d'une efficacité redoutable fut mise en exergue lors d'un p'tit solo bien placé.

 

Ian est volontiers disert pour présenter ses titres et il laisse de belles marges d'expressions à ses musiciens ; chacun a eu droit à sa minute de gloire. On se demande dans ces moments-là pourquoi Barre s'est barré (excusez-moi, c'était trop tentant !)

 

Nos articulations endolories jusqu'alors par cette seconde journée festivalière, n'existent plus car nous sommes portés par de mystérieuses substances venues du fond de nos cerveaux enivrés par la musique.

Je m'en veux d'avoir manqué autant de ses concerts durant toutes ces années où je savais pourtant tout l'intérêt qu'il représente dans le monde progressif ! Mais voilà qui est fait ! A l'instar de Camel il y a deux ans, il aura fallu une affiche catalane pour me permettre enfin de gouter au plaisir d'un concert mémorable, pendant 1h45 !

 

PROGRAMME
Living in the Past (1972 Living in the Past)
Nothing Is Easy (1969 Stand Up)
Heavy Horses (1978 Heavy Horses)
Thick as a Brick (1972)
Banker Bets, Banker Wins (2012 Thick as a Brick 2)
Bourrée (reprise de Johann Sebastian Bach) (1969 Stand Up)
Farm on the Freeway (1987 Crest of a Knave)
Songs From the Wood (1977)
Pastime With Good Company (reprise du roi Henry VIII d'Angleterre)
Sweet Dream (1969)
Dharma for One (1968 This Was)
A New Day Yesterday (1969 Stand Up)
Toccata and Fugue in D Minor (reprise de Johann Sebastian Bach) (2014 Homo Erraticus)
My God (1977 Songs From the Wood)
Aqualung (1971).

RAPPEL:
Locomotive Breath (1971 Aqualung)

  


 

00h45-02h15 : LEPROUS. Formé en 2001 en Norvège par Einar SOLBERG (chant, claviers) toujours accompagné de Tor ODDMUND SUHRKE (chant, guitare, depuis 2001) mais aussi de Baard KOLSTAD (batterie, depuis 2014) et Robin OGNEDAL (guitare, chœurs, depuis 2017).

En effet Øystein, guitariste depuis treize ans vient de quitter le groupe pour des raisons familiales. Par ailleurs, Simen Daniel BØRVEN (basse, chœurs depuis 2015) est officiellement intégré au groupe.

Ils entament la promotion d'un nouvel opus "Malina" qui paraitra le 25 aout 2017. Dejà très prometteur si je m'en tiens au titre " From the Flame" dont la video est déjà sur YT !

 

Dans ce récit j'ai déjà usé de tant de superlatifs que j'hésite à en énoncer de nouveaux, et pourtant quel concert pour finir en apothéose ce magnifique festival ! Leprous était déjà venu ici en 2015 mais à l'époque existait encore cette mini-scène ridicule sur laquelle il avait été relégué.

Honneur lui est rendu ce soir : LEPROUS est sur la Grande Scène face un public encore très nombreux en dépit de cette heure tardive !

Pour la cinquième fois depuis 2010, ces norvégiens éclaboussent mes sens de tout leur talent, en particulier celui d'Einar, ce colosse viking, dont le chant est si reconnaissable et qu'il module avec aisance en toutes circonstances.

LEPROUS a recueilli sur internet les choix de titres émis par les internautes. Rien d'étonnant donc à assister un fort enthousiasme du public. Il est vrai que tous les ingrédients ayant fait le succès du groupe sont ainsi présents : Ruptures d'atmosphères, énergie et mélodies accrocheuses. Les nuques de l'auditoire ne résistent que difficilement à imiter les gesticulations fréquentes des musiciens sur scène !

Tout le monde est fatigué mais LEPROUS galvanise les dernières énergies pour communier ensemble une dernière fois dans l'antre barcelonais du rock progressif !

 

PROGRAMME

The Valley (Coal)
Forced Entry (Bilateral)
Restless (Bilateral)
The Cloak (Coal)
MB. Indifferentia (première fois 2013) (Bilateral)
The Flood (The Congregation)
From the Flame (Malina)
Rewind (The Congregation)
Echo (Coal)
Passing (Tall Poppy Syndrome)
Contaminate Me (Coal)

RAPPEL:
Slave (The Congregation).

 


 

Voilà, le moment le plus triste du festival est arrivé. C'est fini pour cette excellente célébration 2017 du rock progressif. Triste mais soulagé quand-même, je dois l'avouer, tant la fatigue accumulée ne m'aurait pas permis d'aller beaucoup au-delà (quoique…) ! A entendre les impressions et à voir les mines épuisées à cette heure tardive, je crois pouvoir affirmer que je ne suis pas le seul ! Epuisés mais heureux !

¡ ADIÓS, HASTA PRONTO, AMIGOS ! 

28 juin 2017

FESTIVAL RETRO C TROP – LES 24 & 25 JUIN 2017 – CHATEAU DE TILLOLOY (80)

 

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L'an dernier j'avais vaguement entendu parler de ce festival qui, pour sa première édition, se payait une programmation déjà très attirante en invitant les Scorpions, ZZ-Top, et Jethro Tull, entre autres …

Pour cette deuxième édition, des amis bien inspirés ont attiré mon attention sur l'affiche ; mon regard c'est alors fixé rapidement sur trois noms ! Blue Öyster Cult, les Insus et Uriah Heep justifient à eux seuls le déplacement ; cette date fut assez rapidement cochée sur mon calendrier ! Le reste de l'affiche allait s'avérer être des bonus de luxe ! Ça tombe bien j'aime les bonnes surprises en festival !

Autre motif d'intérêt, il s'agit d'un festival qui respecte la tradition et qui incite à la découverte en proposant une scène unique sur laquelle se succèdent les groupes que les festivaliers peuvent éventuellement découvrir en toute objectivité. Rien à voir donc avec les fast-food musicaux dans lesquels chacun reste dans sa chapelle. Voilà c'est dit !

De surcroit c'est assez loin de Paris pour se dépayser quelque peu et assez proche pour s'y rendre sans fatigue excessive, à moins de deux heures de la capitale.

SAMEDI 24 JUIN

 

L'entrée gratuite dans la zone de stationnement des véhicules se réalise sans difficulté, rien ne laisse présager le cauchemar de la sortie. Sa proximité avec l'accès au site nous permet d'arriver peu de temps avant l'ouverture des portes ; nous ne tardons pas à pénétrer dans le parc du château. Avant d'accéder à l'espace musical, nous traversons une zone de détente agrémentée de boutiques éphémères de marchandises et de restauration. Des voitures de collections alignées à l'entrée accentuent avantageusement le petit côté "vintage" que veut se donner le festival.

 

Enfin nous découvrons le lieu des réjouissances : une très imposante scène qui fait face au profond et large jardin qui, pour l'occasion, est bordé d'autres espaces de restauration et d'exposants.

 

Une carte "rétro-cash" prépayée permet d'avoir accès à la plupart des produits en vente. Avec l'affluence (onze mille festivaliers se sont rassemblés sur la seule journée du samedi !) l'organisation des buvettes s'est vite montrée imprévoyante ! Pour une commande de bières il fallait compter une bonne demi-heure, la gorge sèche et sous le soleil impitoyable.

 

Météo : temps ensoleillé et chaud, avec un petit vent agréable.

Mais pas le temps de batifoler le premier groupe s'installe déjà !

 

15h00 : SARAH OLIVIER. Lourde tâche que d'ouvrir les festivités ; nous nous montrerons donc magnanimes avec ce p'tit groupe français bien sympathique, à l'apparence adéquat avec le thème rétro. La chanteuse bien rock et teigneuse avec ses acolytes ne parviennent toutefois pas à m'enthousiasmer outre mesure. Juste de quoi chauffer agréablement mes oreilles ! Pas grand-chose à ajouter, d'autant plus que je n'ai pas trouvé grande littérature à leur sujet …

 

16h45 : WILKO JOHNSON. Voilà un monsieur de 69 ans qui semble respecté dans le milieu rock depuis la fin des années 70. Pour ma part, il m'était inconnu et pourtant il semble avoir influencé pas mal de musiciens qui, ceci explique cela, évoluaient dans une autre sphère que la mienne (Clash, Stranglers, …).

Les spécialistes relèvent particulièrement son jeu de guitare remarquable caractérisé par une rythmique sans médiator et un jeu tout aussi atypique.

Cela étant dit, pour ma part, j'apprécie plus globalement la musique du trio dont les titres m'évoquent davantage le blues-rock de ZZ-Top que les groupes post-punk qui semblent pourtant lui être inféodés. Mais ce doit être une impression très personnelle et sans importance.

Le monsieur très marqué (il sort d'un cancer du pancréas en 2012, semble-t-il) parvient à soulever de belles ovations. J'ai noté la bonne prestation du bassiste, qui restera inconnu faute d'information en dehors de lui-même … 

 

18H30 : BLUE ÖYSTER CULT. J'avais prévenu au préalable mon auguste entourage ; hors de question de me faire rater la première note du groupe qui suit ! Ces américains représentent à mes yeux et mes oreilles une grande part de l'histoire du rock et plus particulièrement du hard-rock. Depuis 1967, parallèlement à l'avènement d'autres dinosaures, ce groupe fusionne les sons bluesy et psychédéliques pour produire un bon hard enivrant à souhait.

 Leurs prestations scéniques ont toujours mis en évidence les talents qui ont successivement composé le groupe. Certes les frères Bouchard et Alan Lanier ne sont plus de la partie mais le fondateur Donald "Buck Dharma" Roeser (69 ans, guitare et chant depuis 1967) est toujours accompagné de Eric Bloom (72 ans, chant, guitare depuis 1969) ! Avec ces deux-là nous sommes déjà assurés d'un régal musical mais, je m'en doutais un peu, ces gaillards savent bien s'entourer!

Richie Castellano (37ans, claviers, guitares, chœurs depuis 2007) est absolument excellent ! Présenté comme guitare rythmique, il s'avère en fait extrêmement talentueux en particulier sur un solo époustouflant lors de "the last day of May" !).

Jules Radino (à la batterie et aux percussions depuis 2004) et Danny Miranda (à la basse et chœurs entre 1995 et 2004 et qui est revenu temporairement remplacer Kasim Sulton), en dépit de leur pédigree, seraient bien en peine de faire oublier leurs illustres et légendaires prédécesseurs (les fameux frères Bouchard) mais ils assurent toutefois honorablement leur place. 

Comme à son habitude le groupe excelle dans des envolées lyriques lors de duos, trios et quatuors de guitares somptueux. L'alignement des trois guitaristes avec le bassiste en bord de scène reste toujours un pur bonheur. Les chœurs sont également une marque de fabrique non négligeable, enrobant délicieusement les riffs étourdissants à souhait. Eric et Richie échangent volontiers leur poste avec le clavier qui achève souvent de parfaire les mélodies ! Que du bonheur ; j'en ai encore la chair de poule en y repensant ! 

Je ne les avais vus sur scène que quatre fois (de 1984 à 1989) ; j'avais hâte de les revoir avant qu'ils ne disparaissent. Mon vœux est partiellement comblé, car si certaines figurent manquent sur la scène, le groupe n'en demeure pas moins une source de réjouissance auditive absolue !           

Les titres du programme, amplifiés par une très bonne sonorisation, sont largement puisés dans leur prestigieux passé et ça me va très bien ! La configuration festival de la prestation ma parait fatalement trop étriquée et j'aurais apprécié d'autres titres en supplément (Astronomy ou Vétérans of a Psychic War pour ne citer qu'eux !) mais je ne boude pas mon plaisir ; si bien que lorsqu'ils quittent la scène je sens déjà les premiers signes de fatigue physique ! (bon sang que c'est con de vieillir !)

Un très grand moment du festival ! Beau succès mérité ; d'ailleurs, l'échoppe de BÖC a été dévalisée ; j'ai trop tardé pour m'y rendre, les vendeurs n'avaient plus qu'à plier bagage dès 20h, d'après leurs voisins ! Tant pis je me "contenterai" de mon tshirt collector de 1984 !

 

PROGRAMME

The Red & the Black (Tyranny and Mutation)
Golden Age of Leather (Spectres)
Burnin' for You (Fire of Unknown Origin)
ME 262 (Secret Treaties)
Then Came the Last Days of May (version longue avec solos) (Blue Öyster Cult)
Tattoo Vampire (Agents of Fortune)
Godzilla (Spectres)
(Don't Fear) The Reaper (Agents of Fortune)

RAPPEL:
Hot Rails to Hell (Richie Castellano au chant) (Tyranny and Mutation)
Cities on Flame With Rock and Roll (Blue Öyster Cult).

  

21h15 : THE STRANGLERS. Dans les jours qui ont précédé j'ai tenté de réécouter ce groupe que je n'avais pu/su apprécier dans les 80's, histoire de revoir mon évaluation. Mais rien à faire ; je n'accroche pas. Sur scène non plus. A voir le nombre d'admirateurs après tout ce temps il faut pourtant croire qu'ils ne doivent pas démériter. Jet Black (batterie depuis 1974), Jean-Jacques Burnel (chant, basse depuis 1974), Dave Greenfield (chant, claviers depuis 1975) et Baz Warne (guitare depuis 2000) jouent un rock le plus souvent tout en retenue.

 Leur musique oscille entre la new-wave et le post-punk de leur lointain cousin Blondie. Dans le premier cas j'ai tendance à bailler, dans le second cas je cherche vainement une vraie énergie mélodique.

 Une sonorisation quelque peu défaillante aura achevé l'impression de lassitude …

 Bref, cette prestation m'aura au moins permis de recharger mes batteries.

 

 PROGRAMME

Toiler on the Sea
(Get a) Grip (On Yourself)
Nice 'n' Sleazy
Relentless
5 Minutes
Golden Brown
Always the Sun (rare titre à avoir attiré mon attention)
Midnight Summer Dream
European Female
Peaches
Bear Cage
Walk On By (reprise de Dionne Warwick)
Skin Deep
Duchess
Hanging Around
Tank
No More Heroes.

RAPPEL:
Something Better Change
Go Buddy Go.

 

 22h00 : LES INSUS. Déjà, le 8 juin 2016 au Zénith de Paris ces trois-là m'avaient occasionné une véritable cure de rajeunissement. Certes temporaire, le temps de vivre dans un autre monde avec eux. Certes aussi, ce ne sont plus les jeunes intrépides que j'avais vu ce 17 février 1981 au Palais des Sports. Ils ont, tout comme moi pris des cheveux gris … mais dans leur tête comme dans la mienne, il semble que nous soyons toujours aussi adulescents !

 Une sonorisation excellente du début à la fin du concert a servi une prestation impeccable de fougue et de talent ! Il faut bien dire aussi qu'ils sont soutenus par une foule d'admirateurs qui connait les paroles par cœur et les chante à tue-tête !

 Pas une minute de répit, l'attention (et la tension) reste vive, tous les titres sont évocateurs de tant de souvenir sous les dégarnis ou blanchis. Beaucoup d'entre nous rattachent telle chanson à tel évènement de sa propre vie, mais ce qui est rassurant c'est que cette sensation semble intergénérationnelle !

 Bien sûr quelques paroles peuvent laisser penser avoir pris un coup de vieux (Hygiaphone, ou encore Flipper) mais pourtant elles ont encore tout leur sens si on veut bien faire l'effort de se déplacer dans le temps ! Je ne suis pas certain que les paroles soient aussi évocatrices chez les nouveaux admirateurs, mais que c'est bon pour nous !

 La complicité entre Jean-Louis Aubert (62 ans, guitare/chant), Louis Bertignac, (63 ans, guitare/chant) et Richard Kolinka (63 ans, batterie) semble enfin retrouvée après trop d'années gâchées. Les accolades et les sourires ne semblent pas feints. Alex, leur bassiste "de substitution" (c'est pas méchant, c'est juste une impression tenace : Corinne manque au tableau épicétou !) reste modestement discret mais il ne semble pas souffrir d'une quelconque mise à l'écart ; il a sans doute conscience de ne pas vraiment faire partie de la Légende.

 Il me semble qu'un bon état d'esprit règne sur cette scène. La fougue s'en ressent et la passion passe avec le public qui aurait cependant peut-être apprécié un peu plus d'échange. Mais on ne leur en voudra pas, il y a d'autant plus de place pour la musique !

 C'est sans doute idiot et subjectifs, mais je me disais en écoutant que nous pouvons être fiers de nos p'tits français qui assument totalement leur francophonie tout en jouant un bon rock digne des plus grands ! Pour parfaire mon plaisir j'aimerais bien qu'ils créent à nouveau ; un opus serait maintenant le bienvenu. Avec Corinne ce serait l'idéal.

 Mais les minutes s'égrainent, et même si avec ce genre d'artistes le temps semble suspendu, les deux heures passent à une vitesse folle ! Arrive le moment de raccrocher le téléphone en espérant le retrouver en aussi bon état une prochaine fois !

 

 PROGRAMME

Crache ton venin
Hygiaphone

Sur la route
Dans ton lit
Fait divers
Argent trop cher
La Bombe humaine
Au cœur de la nuit
66 heures
Cendrillon
Flipper
Métro (c'est trop)
Le silence
Dure limite
Ce que je veux
New York avec toi
Un autre monde (une Terre se promène dans la foule).

RAPPEL:
Ça (c'est vraiment toi) (avec "Juste Un Autre Genre"

RAPPEL2 :
Tu vas me manquer.

 

 

 Ravi et épuisés nous pensons rentrer vite-fait-bien-fait, mais c'était sans compter avec l'inexpérience de ce jeune festival ! Les centaines de voitures resteront fixées dans un parking complètement saturé ; un unique goulot de sortie était évidemment incapable de résorber une telle masse ! Près de deux heures après la fin du dernier concert nous étions encore à attendre dans nos voitures ! Le chaos total !!

 


 

DIMANCHE 25 JUIN

 Météo : Le soleil est toujours là même si des nuages parfois menaçant ont fait craindre le pire mais finalement pas d'orage ; un petit vent frais est venu opportunément balayer les inquiétudes !

 Un public moins nombreux que la veille (quatre mille d'après l'orga) mais tout aussi bienveillant !

  

15h00 : THE RABEATS. Souvent, en évoquant les groupes d'hommage ("tribute band" comme disent les english) je me dis qu'il sera bien temps de les apprécier lorsque tous les dinosaures auront rendu l'âme. Je ne me sens donc pas enclin a priori à prêter une attention immédiate … Cependant, s'agissant des Beatles, il est clair que le sujet est hélas désormais d'actualité, même si Paul McCartney revient encore de temps en temps sur nos scènes.

 Depuis quelques temps j'avais donc pour objectif de me rendre à un concert des Rabeats, réputés être fidèles à la copie. L'occasion de ce festival était trop belle pour enfin assister à la prestation de ces musiciens venus … d'Amiens.

 Circonspect, je me presse dans les premiers rangs pour évaluer au mieux leur interprétation.

 Bonne surprise, ils sont habillés des fringues excentriques liées à l'opus "Sgt Pepper's Lonely Hearts" qu'ils reprennent en majeure partie ! Autre bonne surprise, ils sont accompagnés d'un orchestre : cuivres (deux trompettes,  un trombone, un saxophone baryton) et cordes (violoncelles et violons) !

 Eh bien très vite j'ai été pris au jeu ! La réplique est fidèle et on se surprend assez aisément à s'imaginer à l'époque. Un écran en fond de scène diffusait des images évocatrices des thèmes abordés dans un style bien entendu adéquat.

 Je leur reprocherai cependant un manque de communication avec un public qui, après tout est comme eux ; des fans ravis de faire revivre cette époque ! De surcroît les quelques mots qu'ils nous adressent sont en anglais … bon je veux bien qu'ils assument jusqu'au bout leur rôle en nous faisant croire qu'ils sont bien les fab'four, m'enfin un peu de simplicité n'aurait fait de mal à personne… Une petite remarque style "vous aimez les Beatles ? ça tombe bien, nous aussi !" et zou nous étions emballés …

 Mais bon, j'ai trouvé le tout bien sympa quand même et je me suis surpris à twister sur les titres du rappel ! Heavy metal thunder, quoi (mouahahaarf …)

 

PROGRAMME (à vérifier)

 

Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
With a Little Help From My Friends
Lucy in the Sky With Diamonds
Getting Better
Fixing a Hole
She's Leaving Home
Being for the Benefit of Mr. Kite!
Within You Without You
When I'm Sixty-Four
Lovely Rita
Good Morning Good Morning
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
A Day in the Life

2ème partie : Magical Mystery Tour
Magical Mystery Tour
Strawberry Fields Forever
The Fool on the Hill
Blue Jay Way
Your Mother Should Know
I Am the Walrus
Hello, Goodbye
Penny Lane
Baby You're a Rich Man

RAPPEL :
All You Need Is Love
Get Back.

  

16h45 : URIAH HEEP. La parenthèse nostalgie étant fermée, je recentre rapidement mon esprit sur le troisième motif originel de ma présence sur cette pelouse ! J'ai toujours aimé ce groupe que je n'ai pu voir que deux fois ; en 1983 (tournée Head First) et en 1985 (tournée Equator). Les sons voisins de Deep Purple ne sont pas étrangers à mon intérêt.

 Je suis donc ravi quand je revois, après 32 années, Mick Box (70 ans, guitares, chœurs depuis 1969), seul survivant d'une évolution tourmentée. Entouré désormais de Phil Lanzon (67 ans, claviers, chœurs depuis 1986) et de l'excellent Bernie Shaw (61 ans, chant depuis 1986), ainsi que de Russell Gilbrook (53 ans, batterie depuis 2007) et de Davey Rimmer (basse depuis 2013).

 Le plaisir est assez vite, mais temporairement, gâché par des problèmes techniques ; le chanteur est privé de retour dans ses oreillettes et de surcroit son micro rend l’âme ! Avec un flegme très britannique il va alors s'asseoir sur des enceintes latérales pour écouter ses complices jouer sans lui…

 Quelques précieuses minutes perdues, mais heureusement les musiciens retrouvent leurs moyens, pour le plus grand plaisir du public. Il eut été bien dommage de se priver davantage du chanteur tant sa voix est excellente et parfaitement adaptée au style du groupe ! Mick Box excellent toujours lors de ses soli, il prend manifestement toujours beaucoup de plaisir sur scène. Il s'amuse encore de ses gestes énigmatiques qu'il dessine fréquemment sur son espace imaginaire.

 Je connais moins bien le répertoire de Uriah Heep mais néanmoins les chansons sont captivantes et entrainent l'auditeur dans un tourbillon mélodique indéniable. Ils ne peuvent éviter l'emblématique titre "Easy Living" qui s'impose avec évidence.

 Le concert terminé, les mines sont ravies ; y'a pas à dire c'est bien dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures !

 

PROGRAMME (à déterminer) Lady in Black Easy Leaving ...

 

18h30 : THE BEACH BOYS. Ah !... s'il y a bien une prestation sur laquelle j'avais de gros doutes c'était bien celle-ci !! Voilà un groupe de musique pop américain formé en 1961, qui était constitué de deux frères qui sont morts depuis belle lurette (Carl et Dennis Wilson), d'un troisième (Brian) qui est à la retraite, d'un guitariste (Al Jardine) à la retraite également et d'un chanteur (Mike Love), dernier survivant d'une légende musicale ! Pas de quoi faire rêver a priori …

 Et bien quelle erreur ! C'était sans compter sur l'âme des génies qui est encore parfaitement entretenue par Mike mais aussi par les deux retraités qui semblent avoir encore un regard sur la poursuite de l'aventure.

 Il faut bien souligner que Mike s'est excellemment entouré de musiciens très talentueux pour interpréter parfaitement la succession de tubes qui défilent sur la scène à une allure folle !

 Mike Love (76 ans, chant, tambourin) est accompagné d'une garde assez fidèle ; Bruce Johnston (75 ans, claviers et chœurs depuis 1965), Jeff Foskett (guitare rythmique, chant et choeurs depuis 1982), Tim Bonhomme (74 ans claviers depuis 1995), Scott Totten (guitare, chant et chœurs depuis 1999), Brian Eichenberger (basse, chœur depuis 2015), et Randy Leago (saxophones, flutes, harmonicas, percussion). John Cowsill (à la batterie depuis 2007) semble avoir été remplacé à la dernière minute par une mystérieuse femme (pas très conviviale, elle n'avait manifestement pas l'air ravie d'être là !).

 J'abordais ce concert circonspect mais relativement bienveillant. Plutôt inquiet en voyant l'installation préalable de la scène ; des plantes tropicales sensées évoquer les plages californienne, et deux planches de surf. Lorsque le mini-film introductif insiste lourdement sur le passé glorieux du groupe, je commence vraiment à me demander si je ne vais pas pouvoir aller me payer une mousse bien fraiche, histoire de me dégourdir les jambes.

 Heureusement, lorsque les musiciens s'expriment je comprends vite que nous n'avons pas à faire qu'à des pantins articulés à distance.

 Amplifié par une sonorisation parfaite, nous retrouvons le son légendaire des Beach Boys. Le public ne s'y trompe pas et ne tarde pas à se dandiner de plaisir en réponse à cette succession de véritables tubes planétaires !

 Un grand écran en fond de scène diffuse évidemment des photos et des films évoquant les jolies filles californiennes, les jolies voitures, les jolies vagues océaniques, les jolis surfeurs, les jolis … bref tout ce qu'il a de plus jolis en Californie (aucune image du clodo local, on le comprend volontiers, hein).

 Le bonheur de réécouter tous ces titres d'anthologie est à peine tamisé par l'interprétation de deux titres dont le chanteur est mort, mais dont on entend la voix en bande-son et en images, le reste du groupe assurant sa partition (bah oui, quand-même !). L'hommage aux vénérables Frangins est compréhensif d'une certaine façon mais était-ce vraiment nécessaire ? L'hommage aux vénérables Frangins est compréhensif d'une certaine façon mais était-ce vraiment nécessaire ?

 Toujours est-il que la multitude de titres est passée en 95 minutes avec un réel bonheur partagé trop vite fini ! Le final avec des invités anonymes dans une joyeuse pagaille fut également réjouissant (le guitariste hilare aidant une fille à faire semblant de jouer à sa place valait le coup d'œil)

 Le soleil brille sur Tilloloy au propre comme au figuré !

 

 PROGRAMME (à confirmer)

Surfin' Safari
Catch a Wave
Little Honda
Do It Again
Surfin' U.S.A.
Surfer Girl
Getcha Back
Good to My Baby
Darlin'
Kiss Me, Baby
You're So Good to Me
Dance, Dance, Dance
I Can Hear Music (reprise de The Ronettes)
When I Grow Up (to Be a Man)
Why Do Fools Fall in Love (reprise de Frankie Lymon & The Teenagers)
Ballad of Ole' Betsy
Don't Worry Baby
Little Deuce Coupe
409
Shut Down
I Get Around
California Dreamin' (reprise de The Mamas & the Papas)
California Girls
Then I Kissed Her
Sloop John B ([traditionel])
Wouldn't It Be Nice
Their Hearts Were Full of Spring (reprise de The Four Freshmen)
The Warmth of the Sun
God Only Knows
Pisces Brothers (chanson de Mike Love)
Summer in Paradise

Cotton Fields (reprise de Lead Belly)
Do You Wanna Dance? (reprise de Bobby Freeman)
Rock and Roll Music (reprise de Chuck Berry)
Help Me, Rhonda
Kokomo
Good Vibrations.

RAPPEL
Wild Honey
Barbara Ann (reprise de The Regents)
Fun, Fun, Fun.

 

20h15 : THE PRETENDERS. J'étais en Angleterre durant l'été 1979 lorsque ce groupe occupait les ondes radios. Nombre de mes co-stagiaires étaient rentrés en France avec le 33T dans leur valise ! Pour ma part, j'étais alors un peu sur la réserve mais cette musique est restée attachée à cette époque dans mon esprit. Cependant, 38 années après (eh oui, 38), à l'instar de mon a priori sur les Beach Boys et les Stranglers, je m'attendais à voir des has-been…

 Encore une fois, je vais être bien heureusement surpris !

  Chrissie Hynde (65 ans, chanteuse guitariste, harmonica et fondatrice en 1978) a encore de beaux restes, aussi bien physiques que musicaux ! Elle assure toujours autant son rang, avec une force tranquille qui inspire le respect ! Je parle de "force tranquille" car j'ai été observé sa rage intacte et authentique de rockeuse alterner avec sa décontraction lorsqu'elle s'adresse à son public. Elle ira jusqu'à relever (simulation ?) le numéro de téléphone d'un admirateur du premier rang et lui offrir son harmonica à la fin du concert ! J'imagine qu'elle est surtout heureuse de retrouver son public après avoir interrompu sa formation quelques années.

 A part le seul survivant de l'origine, Martin Chambers (66 ans, batterie, chœurs, percussions depuis 1978), les autres ex-complices étant morts (James Honeyman-Scott et Peter Farndon) ou épuisés, elle est désormais entourée de James Walbourne (guitare, chœurs depuis 2008), Nick Wilkinson (basse depuis 2006), et Eric Heywood (claviers).

 Le rock que nous délivre la Dame n'est pas de nature à me transcender particulièrement mais, une certaine part de nostalgie aidant, je me suis surpris assez souvent à subir quelques convulsions significatives. Les tubes de l'époque restent toujours efficaces à mes oreilles ainsi qu'à celles du public particulièrement réceptif ! Il est vrai que ce type de rock est assez fédérateur dans la mesure où il reste à la fois très mélodique et énergique. Et puis manifestement le gang des poils-gris étant majoritaire dans l'auditoire, le courant est bien passé !

 

Retour gagnant de la Dame de Fer, je lui souhaite encore beaucoup de succès !

  

PROGRAMME 

 Alone

Gotta Wait

Message of Love
Don't Get Me Wrong
I Go to Sleep (reprise The Kinks)
Kid
Brass in Pocket
Night in My Veins
Stop Your Sobbing (reprise The Kinks)
Boots of Chinese Plastic
I'll Stand by You
Back on the Chain Gang
The Wait
Mystery Achievement
Middle of the Road.

 

 

22h00 : MATMATAH. Tristan "Stan" Nihouarn (chant, guitares, harmonica, et flûtes) est le co-fondateur du groupe en 1995. Une inopportune séparation en 2008 a mis fin à l'ascension de ces potentiels successeurs de Noir Désir. Dommage, car pour les avoir vus ce 3 mai 2007 à la Cigale (tournée "Cerise"), il me semble qu'un public était prêt à le soutenir.

 Le groupe, missionné pour clore les festivités, est désormais composé de Éric Digaire (basse, chant, guitare depuis 1995), Benoît "Scholl" Fournier (batterie, percussions depuis 2003), Emmanuel Baroux (guitare depuis 2016), et Julien Carton (claviers, chœur depuis 2017).

 Il fait encore jour et le public semble avoir encore de l'énergie à donner. Ça tombe bien, moi aussi ! Une colonie de bretons agités (distinguée par ses drapeaux noir et blanc) semble occuper les premiers rangs ; ils pourraient être déçus car le groupe semble s'écarter de ce rock celtique de leurs débuts. Certains s'en réjouissent, d'autres (comme moi) non.

 En tout état de cause, leur musique évolue sur un rock moins folklorique que traditionnel, mais heureusement toujours francophone. Les textes français posent opportunément des mots sur les maux de sociétés, restent engagés sans être excessivement démagogues (l'engagement et le prosélytisme peuvent parfois être tentés par la démagogie).

 Tout cela est très efficace en concert ; ça saute, ça se trémousse et ça chante à volonté ! Stan, avec sa voix si particulière communique bien ; il parvient à faire participer le public, même pour un titre du récent opus ! Matmatah promeut en effet "Plates coutures" le cinquième album studio sorti le 3 mars 2017.

 L'ambiance ne demandait pas mieux que de perdurer une partie de la nuit mais étonnement le groupe ne jouera pas plus que 95 minutes, rappel compris. Ce qui est autant que les autres groupes de la journée, mais moins que la tête d'affiche de la veille… C'est donc un peu frustré quand-même que nous quittons les lieux.

 

PROGRAMME (à déterminer)

 

La sortie du site est fluide, c'est normal avec moitié moins de monde que la veille ! Cette aisance ajoutée à la relativement courte prestation de la tête d'affiche nous permettra de rentrer à Paris pas trop tardivement.

 

21 avril 2017

MARILLION-WEEK-END à Port-Zélande, aux Pays-Bas – du 23 au 27/03/2017.

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En 2007, un premier Marillion-Weekend avait déjà été salué par les admirateurs du groupe et j'en avais vaguement capté les échos, alors que je débutais mon regain d'intérêt pour ces artistes que j'avais négligemment écartés au début des années 80.

Depuis dix ans, j'ai pu admettre mon erreur de jugement, reconstituer leur univers au sein du mien. Hélas, cinq éditions de MWE se sont succédées avant que je me décide enfin à m'y rendre.

Je m'étais fixé pour objectif d'assister au moins une fois à cette mythique assemblée (ou "Convention" en english), tel un acte de contrition pour laver ma faute, à la nuance près que cette démarche n'avait rien d'une douleur, sauf celle d'attendre mon heure !

Entre la réservation fin mai 2016 et les étapes qui ont abouti enfin à la confirmation de notre accès ce 25 janvier 2017, de longs mois ont été bercés d'envie, d'angoisses, et d'une excitation sans cesse grandissante ! De surcroît, je ne pouvais pas compter sur une hypothétique tempérance de mon entourage ; ma P'tite Fée n'a rien fait pour calmer mon enthousiasme (doux euphémisme !). Avec le recul, quel moment délicieux que ce désir incandescent enfin satisfait !

 

L'organisation (qui s'avèrera parfaite de bout en bout) est méthodique et rassurante : la messagerie de nos futurs colocataires nous est communiquée afin de faciliter nos arrivées respectives ; moyen sympathique de faire connaissance avec Xavier, Véronique, Christian et Fanny.

 

Le grand Jour du départ, tout est fin prêt !

 

JEUDI 23 MARS 2017

Départ de chez nous vers 9h15, pour un peu plus de quatre heures de routes traversant les Flandres françaises et belges. C'est la première fois que je roule sur ces routes néerlandaises étonnamment plates, au ras de la mer, ponctuées notamment d'un pont de 2500 mètres qui enjambe la mer du Nord et d'un tunnel de 6600 mètres.

Nous arrivons vers 13h30 au Center Park de Port-Zélande situé sur la côte de la petite province néerlandaise de ZELANDE, frontalière avec la Belgique. Des véhicules estampillés Marillion convergent déjà des quatre coins de l'Europe. Les pèlerins affluent comme attirés par une Force irrésistible !

 

Avant de pénétrer au Paradis, nous prenons tout de même le temps de nous restaurer sur l'aire de stationnement du parc. Nous humons le parfum du bonheur enfin proche qui se mêle avec celui de la mer du Nord. Le soleil brille et les mouettes crient, on se sent bien …

 

Mais à ce moment précis, je ne détenais pas encore le précieux Sésame ; ma nature inquiète ne pouvait que tempérer ma joie et exciter mon impatience. Nous ne nous attardons donc pas, d'autant moins que nous observons déjà les premiers arrivés à l'accueil, servis et ravis bien que l'heure d'ouverture annoncée (15h) ne fut pas atteinte ! Des cris de joie manifestent une réelle satisfaction parmi les habitués qui se retrouvent là, probablement après deux années d'attente !

Pas de galère, tout se passe parfaitement dès l'accueil, nous en ressortons avec clé et enveloppe contenant le programme, le plan du site et … Mais il sera toujours temps de prendre connaissance du contenu plus tard ; nous sommes impatient de découvrir le chalet !

 

Première rencontre fortuite, Marjana Semkina toujours aussi souriante qui déambule aux alentours ! Je lui bafouille un "Salut, content de te revoir ! À bientôt !".

Après un bref jeu de parcours fléché dans les allées, nous parvenons enfin au 552, jolie construction bordée de verdure, posée en face d'une baie occupée par des voiliers !

Somewhere Else ? Non bien sûr !!!

Tiens, deux de nos quatre colocataires (Xavier et Véronique) ont déjà déposé leurs bagages (en fait nous venions de croiser la voiture de ces picards sans le savoir). Nous choisissons nos chambres, déposons nos affaires et n'omettons pas de ranger les réserves de bières au réfrigérateur ! Elles n'ont d'ailleurs pas le temps de rafraichir car la première tournée s'impose après ces premières émotions ! Le deuxième couple de colocataires (Christian et Fanny), des normands, ne tarde pas à se pointer également ; Christian a eu l'excellente idée d'amener sa gratte (avec laquelle il nous fera le plaisir de quelques interprétations adéquates durant le séjour) !

Le groupe de six, improbable avant cet évènement, est ainsi réuni et s'entend pourtant bien dès le départ ! A entendre leurs récits des précédentes éditions, notre surexcitation monte encore d'un cran.

 

Je partage avec nos nouveaux amis ma joie de découvrir dans l'enveloppe d'accueil une carte anniversaire à mon attention, signée des membres de Marillion !!! (Il ne manque que celle de Steve Rothery mais ce n'est pas grave je la recueillerai le lendemain, avec celle de Lucy par la même occasion !). Cette délicate attention me touche profondément et démontre bien que le groupe, et Lucy en particulier, cherche à entretenir un bon état d'esprit basé sur le respect mutuel. Mon négligeable anniversaire est juste une illustration de leur démarche générale.

 

Sur le conseil avisé de Xavier, nous nous rendons vite aux échoppes car mieux vaut profiter de l'absence du gros bataillon des acheteurs qui n'est pas encore arrivé ! (Idée qui s'avèrera astucieuse puisque très vite le stock s'épuisera bien avant la fin du séjour !)

Les produits sont vendus à des prix relativement modestes : c'est la quantité qui vide le compte bancaire ! Nous nous sommes lâchés en achetant quatre t-shirts (dont deux girlies), un hoody (gilet à capuche), un dvd (MWE2015) et des sacs MWE. Nous y retournerons les jours suivants pour acheter deux mugs (dont un qui s'imposait avec ma p'tite fée en photo parmi d'autres), un tour de cou, des cartes postales, le cd de Panic Room, … Notre folie est "compensée" (on se donne bonne conscience comme on peut, hein) par la compilation "Crash Course" offerte en double exemplaire.

 

Cette première étape étant franchie, nous faisons un premier tour des lieux, une p'tite balade autour des sites, pendant que les plus inspirés rentrent au chalet pour préparer leur déguisement en vue de la soirée organisée par Lucy. En effet, nous étions tous conviés à trouver une tenue inspirée d'un thème marillionnesque mais honnêtement nous n'avons pas eu (ou pris) le temps de créer quoique ce soit.

C'est donc un peu piteusement que nous nous infiltrons cependant parmi les joyeux fêtards ! Mais fort heureusement nous constatons que nous ne sommes pas les seuls, nous faisons partie d'une forte minorité, c'est plutôt rassurant !

Nous passons d'abord par l'automate qui délivre les précieux tokens, des jetons estampillés MWE2017 qui permettrons de nous abreuver correctement ; à environ 3€ la bière (25cl) pourquoi se priver ?

 

20h00 "LUCY's 80's disco & fancy dress party". Le bâtiment "adventure factory" qui accueille la fête baigne dans une ambiance surréaliste, peuplée de personnages surprenants ou délirants, c'est juste fabuleux ! Plusieurs thèmes avaient été choisis, mais une forte proportion montrait une attention particulière sur le dernier opus (avec notamment beaucoup de nouveaux rois). La période Fish était bien représentée également, notamment par nos colocataires !

Il aurait été sans doute injuste de récompenser une idée plus qu'une autre et c'est logiquement que Lucy délivre deux prix de meilleur déguisement à deux couples qui avaient conçu un accoutrement de fortune évoquant les titres "happiness is the road" et "white paper". Délicieusement farfelus mais astucieux, je ne me hasarderai pas à les décrire !

 

L'ensemble de cette bande de joyeux drilles se dandinent sur des musiques rock mais éclectiques.

Nous ne nous attardons cependant pas trop tard car nous souhaitons nous préserver quelque peu avant d'entamer le premier jour tant attendu !

 

VENDREDI 24 MARS 2017

Après une p'tite grass'mat ('cré boudiou on est en vacances, quoi !) nous n'omettons pas de sortir avant 10 heures afin de mesurer le groupe de coureurs plus ou moins courageux que Mark Kelly sera parvenu à rassembler ! Nous assistons à l'arrivée et, bonne surprise, Pete Trewavas en fait partie également ! Les plus audacieux (sans moi) n'hésitent pas à solliciter les premiers autoportraits avec les héros encore essoufflés mais souriants.

 

Un p'tit détour par l'adventure factory où répète la fille de Steve Rothery en compagnie de son papa ! Avant le concert prévu à midi, j'enregistre quelques passages de ce premier évènement musical du séjour ! La musique exprimée par la dame est douce et agréable ; rien d'extraordinaire mais c'est bien fait, accompagnée de deux ou trois choristes (selon les titres), d'un guitariste classique et, pour un titre, de Monsieur Rothery à la guitare électrique. Inutile de dire qu'à cet instant mon esprit commence déjà à décoller !!!

 

J'ai beau me pincer mais nous vivons notre rêve ! Une p'tite bière en terrasse sous le soleil radieux s'impose avant de retourner écouter le réel concert de Sylf.

 

SYLF / 12h-13h dans "the adventure factory".

 Bon, je n'ajouterai rien à mes premières bonnes impressions issues de la répétition. Disons que Sylf fut une excellente façon de débuter le séjour parmi un public ouvert et respectueux.

 Programme

Opia

Northern Star

Hold on My Heart

I Know A Place (reprise de MUNA)

Fade Into You (reprise de Mazzy Star) (avec son papa, Steve Rothery)

 

Rappel :

Opia.

 

Nous nous accordons une pause restauration avant un autre concert acoustique !

 

IAMTHEMORNING en duo acoustique / 15h-16h dans "the adventure factory".

Marjana Semkina chante seulement accompagnée de son virtuose pianiste Gleb Kolyadin. La musique éthérée de ce groupe russe m'avait déjà bien enivré au BeProg festival en juillet dernier. Cette configuration intimiste ne fait que confirmer mon intérêt. Impression accrue car je réalise encore davantage le talent de Gleb, à qui je m'empresse de serrer la louche après la prestation ! Ravi, j'ai pu enregistrer quelques plans de ce premier très bon concert.

Programme

5/4

Romance

Matches

To Human Misery

Sleeping Pills

Libretto Horror

K.O.S.

Scotland

Rappel :

I.B. Too.

 

Lors de la réservation, nous avions opté, un peu négligemment il faut bien l'avouer, pour une restauration tous les soirs. Diner à 17h n'est pas dans nos habitudes mais il faudra bien s'y faire si nous voulons être bien placés au premier Grand Concert dans le chapiteau principal !

Buffet à volonté d'une nourriture très variée et ma foi pas mauvaise du tout !

Allons hop, hop, hop faut y aller !!!

 

Bien évidemment, une file d'attente de petits malins est devant nous bien avant 18h30 !!!

Mais ce n'est pas trop grave ; une fois à l'intérieur, nous ne sommes pas si loin que cela de la scène. Le gros des quelques 3000 personnes est derrière nous. Le problème c'est que les bataves et quelques teutons devant nous ne sont pas particulièrement petits et invisibles (euphémisme) ; ma p'tite Fée ne pourra rester longtemps à cette place. Elle regrettera quelque peu (quoique ce soir uniquement) de ne pas avoir suivi l'autre conseil de Xavier qui avait immédiatement réservé deux des quelques places disponibles en gradins situés au fond de la salle.

 

PANIC ROOM / 19h15-20h00 au chapiteau principal

Avant l'annonce sur le site du MWE2017, je n'avais jamais entendu parler de ce groupe gallois qui a été remarqué et invité par Steve Rothery. Ce que j'avais eu alors la curiosité de visionner sur youtube m'avait plutôt séduit. J'avais ainsi découvert qu'il était en fait composé d'anciens membres de Karnataka, un groupe de rock progressif qu'ils ont quitté en 2004.

Panic Room est composé depuis 2006 de Anne-Marie Helder (chant, guitares, flute traversière), de Jonathan Edwards (claviers), et de Gavin Griffiths (batterie), rejoint depuis 2010 par Yatim Halimi (basse), puis par Dave Foster (guitares) depuis 2014. Ils sont venus promouvoir « Essence », un acoustique paru en 2015, et "Skin" paru en 2012.

 

La sonorisation n'a pas été tout de suite idéale, mais après les premières minutes cela s'est arrangé, permettant ainsi d'apprivoiser la musique dont le rock plutôt folk, atmosphérique et délicat est agréable et enjoué.

Je remarque particulièrement les talents d'Anne-Marie Helder qui échange volontiers sa Gretsch avec sa flute traversière. (Je remarquerai plus particulièrement la voix le lendemain lors du concert acoustique). Au clavier, comme à la guitare et à la basse les musiciens assurent un très bon niveau.

 

Programme

Velocity (Incarnate)

Incarnate (Incarnate)

New Song (nouveau titre inédit)

Skin (Skin)

Chameleon (Skin)

Hiding the World (Skin)

Nocturnal (Skin).

 

L'ensemble laisse finalement ma foi une très bonne impression et donne envie de s'intéresser à leur discographie, ce qui après tout était le but recherché du groupe. (Pourtant a priori ils étaient mal barrés avec moi qui jalousais les participants au MWE anglais qui auront droit à Lonely Robot le même premier jour… Nous n'y aurons finalement pas perdu tant que cela !)

 

Mais ce n'était là évidement qu'un apéritif musical et chacun attendait avec impatience l'arrivée des héros de la soirée.

 

 

MARILLION / 20h30-22h45 au chapiteau principal

Peu avant le début du concert, les lumières se tamisent pour laisser apparaitre un mini film sur les deux écrans latéraux. Il illustre la provenance des 46 nationalités représentées à cette édition du MWE2017. Evidemment les saluts montent des différents groupes au fil des pays ; on distingue une majorité de néerlandais (on s'en serait douté), d'anglais et d'allemands mais les français sont bien représentés aussi ! Saluons respectueusement au passage les valeureux aventuriers des contrées les plus éloignées et improbables telles que la Nouvelle Zélande, les Emirats Arabes Unis ou l'Inde !!!

Ensuite, l'écran affiche un "joyeux anniversaire à …" qui me laisse vaguement espérer sans trop y croire vraiment … mais si !!! Délicate et respectueuse attention envers ses admirateurs, les noms des Béliers concernés défilent et … le mien apparait également !!! Whaou, je ne vous raconte pas le son guttural de satisfaction que je n'ai pas pu contenir ! Un pur bonheur, c'est juste énorme, c'est con mais ça fait un plaisir immense et ce geste sympathique aura contribué à m'enivrer pour le reste de la soirée !

Les lumières s'éteignent enfin et le lourd rideau rouge s'ouvre enfin dans un éclat de sons et lumières saisissants !

 

Programme

The Release (1989 - Season's End [UK Bonus CD])

The Other Half (2007 - Somewhere Else)

One Fine Day (1997 - This Strange Engine)

You're Gone (2004 - Marbles)

The Only Unforgivable Thing (2004 - Marbles)

Estonia (1997 - This Strange Engine)

Sounds That Can't Be Made (2012 - Sounds That Can’t Be Made)

Hard as Love (H seul en acoustique) (1994 - Brave)

A Collection (H and Steve Rothery en acoustique) (1991 - Holidays in Eden)

The Answering Machine (H, Steve Rothery, Pete Trewavas en acoustique) (1998 - Radiation)

Faith (en acoustique) (2007 - Somewhere Else)

A Few Words for the Dead (1998 - Radiation)

A Voice From the Past (2007 - Somewhere Else)

Beyond You (1995 - Afraid of Sunlight)

The Great Escape (1994 - Brave)

Gazpacho (1995 - Afraid of Sunlight)

This Town (1991 - Holidays in Eden)

The Rakes Progress (1991 - Holidays in Eden)

100 Nights (1991 - Holidays in Eden).

 

Rappel :

Gaza (2012 - Sounds That Can’t Be Made).

 

Premier choc musical, ce concert fut surprenant par le choix audacieux des titres. Il semble évident que Marillion a tenu à s'adresser à ses admirateurs les plus fervents en choisissant des titres, rarement joués pour la plupart, issus de neuf de leurs dix-sept opus. A cet égard, "The Release" m'a bien déstabilisé car je dois bien reconnaitre que je ne connaissais pas du tout ce titre !

Si au tout début la sonorisation a nécessité un petit réglage, très vite on a atteint la perfection, l'atmosphère délicieuse étant entretenue par un éclairage (déjà) somptueux (il le sera encore davantage le lendemain et le surlendemain !).

Au huitième morceau, Steve Hogarth calme le jeu en revenant seul sur l'avancée de scène pour entamer une parenthèse de quatre titres en acoustique. Au fil de ces chansons, les autres complices viennent le rejoindre. Amusant de voir Mark Kelly avec un mini-clavier qui fait plus penser à un jouet Bontempi qu'autre chose ! Ian Mosley rythme le tout avec de simples maracas !

"A Few Words for the Dead" remet l'électricité en scène pour se replonger principalement dans les années 90.

 

Pour être honnête, lorsque le concert se termine je ressens une petite frustration d'enfant gâté car je n'ai pas entendu assez de titres que j'attendais. Mais avec le recul, au terme du weekend, il faut reconnaitre que ce choix était judicieux, la séduction ne pouvait ainsi que s'amplifier !

Nous nous inquiétons de l'absence apparente de caméras. Cette édition ne serait donc pas filmée (option confirmée par Lucy le lendemain). Difficile de gommer notre amertume tant cette première page mérite déjà d'être conservée !

Détail personnel et agaçant, ma p'tite Fée aura dû se résigner à quitter ma compagnie faute de pouvoir surmonter la taille de ces gaillards nordiques pas vraiment galants. Elle en sera quitte pour visiter les différents points de vue/écoute de la salle pendant le reste du concert…

 

A peine le temps de tirer un premier bilan et de partager les émotions déjà intenses, je me rends ensuite en discothèque ! Qui l'eût cru ? Moi, dans un tel lieu de perdition ? Eh bien pas vraiment en fait, car nous sommes ici entre gens de bonne compagnie !

23h30-…. / LUCY'S ROCK DISCO : la soirée dans "The Adventure Factory" s'avère débridée, aux sons étonnamment très métallos ! On peut s'éclater sur Metallica, Rammstein, …bref une clôture de journée aussi inattendue qu'agréable !

Mais il se fait déjà bien tard et, comme la veille, nous ne tardons pas à nous coucher afin de ménager notre capacité de perception des émotions qui nous semblent promises !

 

 

SAMEDI 25 MARS 2017

Grass'mat, retour à la boutique, puis apéro entre amis (le groupe s'élargit au fil de nos périples) : tout va bien !!!

 

Faut croire que nous avions encore soif puisque nous nous retrouvons après le déjeuner de nouveau en terrasse, sous le dôme central, pour écouter un p'tit divertissement musical !

ED & OLLIE / 13h-14h au Market Dome : deux frangins, un à la percussion l'autre au chant et guitare. Sympa sans être transcendant, juste ce qui faut pour siroter une bonne Affligem et échanger nos premières impressions, ce que nous avons fait en compagnie de nos amis.

Steve Rothery passe et repasse nonchalamment (il semble chercher quelqu'un) en bordure des convives de l'espace ; je crois rêver !

Mark Kelly se faufile discrètement avec sa compagne vers une terrasse supérieure pour déguster son déjeuner.

Ils se sentent en sécurité et en confiance parmi leurs admirateurs respectueux.

 

A l'arrière du Market Dome, alors que nous nous apprêtions à assister à la suite des évènements nous surprenons Lucy, Pete Trewavas et Steve Rothery (j'apprendrai par la suite que nous venons de manquer de peu Steve Hogarth) qui se prêtent aimablement aux séances d'autoportraits, dédicaces et discussions.

Echange de politesses et d'amabilité, Lucy me confirme que le MWE2017 ne sera pas filmé en Zélande cette année, mais au Chili, du 19 au 21 mai 2017. Dommage, très dommage, mais il en faut pour tout le monde, hein …

 

Peu de temps mort, déjà ma curiosité m'incite à me rendre à un autre p'tit concert qui paie pas de mine sur le programme … Bien m'en a pris !!!

LUNA ROSA / 15h30-16h30 dans "The Adventure Factory". En fait, Luna Rosa est l'activité parallèle et acoustique d'Anne-Marie Helder et Jonathan Edwards qui écrivent et se produisent ensemble en dehors de Panic Room.

 

Ce duo permet à la chanteuse de faire clairement valoir son talent remarquable de chanteuse avec une voix aux tonalités douces et nuancées. Comme la veille elle alterne la guitare et la flute traversière.

Bref encore une parenthèse délicieuse.

 

Programme

The Dark Room

Fight or Flight

Disappointment

The Book of Love

Fly Away

Tiny Demons (reprise de Todd Rundgren)

Secrets and Lies

Scream at the Sky

Anthem (reprise de Leonard Cohen)

Gasp

Rappel :

Firefly (chanson de Panic Room)

 

Retour au restaurant pour un diner copieux vers 16h45, avant de se ruer dès que possible vers la file d'attente pour aborder la deuxième soirée.

Nous parvenons cette fois à nous positionner correctement grâce à la complicité de nos amis déjà dans la file. Pas très honnête comme démarche mais bon, après tout ça contrebalance les chapeaux aussi ridicules que malpolis qu'un club de six ou sept bataves nous imposait dans les premiers rangs (grrr!). Ce soir ces casse-pieds sont encore là, mais ils seront derrière, na !

 

Dès l'ouverture des portes vers 18h30, déterminés nous courons à corps perdus vers les premiers rangs ; sur la droite cette fois, face à l'emplacement de Pete. Par bonheur pour ma p'tite Fée, nous y trouvons un galant coforumeur (Phassen, tu es un prince !) déjà installé à la barrière qui la laisse volontiers se frayer un espace suffisant pour lui permettre enfin d'assister au concert en toute quiétude !

 

IAMTHEMORNING / 19h15-20h00 au chapiteau principal

A l'instar de la veille pour la prestation en acoustique, je me réjouis de revoir ces sympathiques russes, même si le répertoire ne me semble pas se renouveler beaucoup. Il est vrai que le BeProg date de quelques mois seulement … Allons bon, je me laisse volontiers bercer par ces douces mélodies !

 

Programme

5/4

Inside

Scotland

To Human Misery

Romance

The Howler

(à déterminer)

"Song about a dead girl"/Broken

Libretto Horror

Matches

Chalk And Coal

K.O.S.

 

Bénéficiant d'une sonorisation correcte, suffisante pour le peu de puissance requise par une musique particulièrement éthérée, ils ont recueilli un succès poli du public qui attendait sans doute davantage d'énergie pour cette première partie de soirée.

 

 

MARILLION / 20h30-22h40 au chapiteau principal

La question du jour qui agite les neurones de tous les admirateurs impatients portait sur le choix du thème retenu pour ce soir !

".com" ? "FEAR" ?? Argh peu importe … mais quand même !

Certains indices sur le site depuis quelques jours laissaient pourtant présager du choix anniversaire, trente ans quand même, ça se fête ! …

Et bââââaaam ! Voyez plutôt le programme, et je vous laisse imaginer la folie qui s'est emparée du public ravi !!!

 

Programme

Clutching at Straws

Hotel Hobbies (première interprétation sur scène depuis 2007 !)

Warm Wet Circles

That Time of the Night (The Short Straw)

White Russian

Incommunicado

Slàinte Mhath

Sugar Mice

Other Old Songs

Lords of the Backstage (première interprétation sur scène depuis 2007 !)

Blind Curve (première interprétation sur scène depuis 2007 !)

Market Square Heroes

Fuck Everyone and Run (F E A R)

El Dorado: I. Long-Shadowed Sun

El Dorado: II. The Gold

El Dorado: III. Demolished Lives

El Dorado: IV. F E A R

El Dorado: V. The Grandchildren of Apes

Living in F E A R

The Leavers: I. Wake Up in Music (Live debut) (première interprétation sur scène !)

The Leavers: II. The Remainers (Live debut) (première interprétation sur scène !)

The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky (première interprétation sur scène !)

The Leavers: IV. The Jumble of Days (première interprétation sur scène !)

The Leavers: V. One Tonight (première interprétation sur scène !)

White Paper (première interprétation sur scène !)

The New Kings: I. Fuck Everyone and Run

The New Kings: II. Russia's Locked Doors

The New Kings: III. A Scary Sky

The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True ?

 

Un concert épuisant d'émotions ! Juste inénarrable (désolé pour mon lecteur) ! Ce soir Marillion a vraiment décidé de frapper fort ! Un éclairage hallucinant, des effets pyrotechniques époustouflants ! A tel point qu'à maintes reprises je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Rammstein, tant la chaleur et l'odeur du souffre se mêlaient aux brouillards et jets d'azote ; ça pétait partout sans jamais nuire à la qualité musicale !

Je ne m'étendrai pas sur l'évident talent des cinq musiciens qui furent une nouvelle fois extraordinaires.

L'ambiance de folie fut évidemment extraordinaire sur les titres phares tels que "Incommunicado", et devint davantage admirative pour le second volet, "FEAR".

En ce qui me concerne, mon vœux fut exaucé : The Leavers, peut-être mon titre préféré de l'opus (quoique), enfin interprété sur scène !!! Et quelle interprétation mes amis ! Un extrait concentré de Bonheur à l'état pur !!

Epuisés, ravagés, abasourdis … à la fin du concert nous avions déjà du mal à redescendre sur le plancher du chapiteau. Je pensais avoir sans doute vécu le plus beau concert du weekend… (Mais c'était sans compter avec l'imagination de ces magiciens de l'âme !)

 

Un bilan autour d'une mousse s'imposait au chalet ! Nous étions tous revenus émerveillés par tant de beautés musicales et visuelles ! Les anciens comme les plus jeunes, nous sommes tous complètement subjugués !

Impossible d'imaginer mieux le lendemain ! (et pourtant le vaisseau spatial reste en vol…)

 

Allons, histoire de se changer les idées nous filons à l'adventure factory pour une nouvelle fête nocturne !

23h30-…. Rockaoke : Très éclectique et étonnamment souvent metal ! Des amateurs se lancent dans l’interprétation de morceaux aussi éclectiques que Metallica et Prince, en passant par divers styles toujours très rock !

Mais décidément nous préférons encore nous retirer avant minuit, histoire de nous préserver le plus possible, car à l'issue de nos discussions, nous avons un pressentiment persistant quand même : the best is yet to come !

 

 

DIMANCHE 26 MARS 2017

Grass'mat impérative, petit déjeuner, ballade au bord de la mer du Nord (sous un soleil omniprésent) et apéro entre amis ; allo la Terre, ici tout va bien !!! … sauf que c'est déjà le dernier jour et on aimerait cependant bien que cela continue encore …

Une visite au chalet du WebFrance pour acheter le sweat imprimé spécialement pour ce MWE2017 ; encore une occasion de discuter entre amis !

 

On s'enfile un léger casse-dalle, juste pour tenir jusqu'à l'heure du diner anticipé.

 

Au départ, je ne percevais pas vraiment l'intérêt de la prochaine étape. Les anciens m'ont chaudement conseillé de ne pas rater cet évènement. Je n'imaginais pas alors à quel point ce spectacle allait me bouleverser.

13h30-15h au chapiteau principal : PHOTOS, Q&A, SWAP THE BAND

Le chapiteau est quasiment aussi plein que pour les soirées. Arrivés juste à l'heure, nous ne parvenons pas à nous placer agréablement ; on se réfugie d'abord tout au fond au pied des gradins puis sur le côté, derrière l'espace dédié aux handicapés, d'où on ne voit pas trop mal.

D'abord nous assistons à une série de bavardages sur scène avec tous les membres (décidément disponibles) qui répondent volontiers à une série de questions choisies puis posent tout aussi volontiers avec d'heureux élus.

 

Dans les jours qui ont précédé ce MWE, les admirateurs musiciens pouvaient transmettre un enregistrement de leur talent en vue d'une sélection pour obtenir le privilège de jouer sur scène avec Marillion. En cette dernière journée, les sélectionnés étaient invités à monter sur scène avec leur groupe favori.

Difficile d'identifier la source de l'émoi qui s'est alors emparé de moi. La fatigue, le trop plein d'émotions, l'admiration, le plaisir, la joie ? Qu'importe, je suis bien obligé de vous avouer que je me suis mis à chialer en m'imaginant à la place du valeureux allemand sélectionné pour jouer à la place de Rothery, avec le matériel du Maître, parmi les autres Marillion, pour un vrai titre, sur leur scène et devant leur public !!! Juste extraordinaire. Les autres admirateurs heureux élus se succèdent et me provoquent les mêmes sensations.

Respect messieurs de Marillion, votre volonté de faire plaisir à votre fidèle public vous honore au plus haut point. Leur humanité est déjà visible à l'aune de leurs antécédents et de leurs messages, mais là c'est juste évident.

 

Programme

The Release (Steve Rothery remplacé par Harley Eisenbarth)

Power (Ian Mosley remplacé par Derek Kelly)

Sugar Mice (Pete Trewavas remplacé par Dominik Berg)

Hooks in You (Steve Hogarth remplacé par Grace Bark, une femme au micro !)

Incommunicado (Mark Kelly remplacé par ‎Jason Dykes‎).

 

Encore une fois bien secoué en sortant de ce chapiteau, nous n'avons pas le temps de souffler et allons vite fait nous restaurer vers 16h45, avec la ferme intention de bien nous placer dans la dernière file d'attente, grâce à la complicité de nos amis. Double satisfaction en attendant sous le soleil, on sera bien placé et les bataves avec leurs chapeaux ridicules seront cette fois aussi derrière nous ! (il n'y a pas de petits plaisirs, héhé). De fait, dès l'ouverture des portes vers 18h30, nous courons comme des fous pour atteindre le deuxième rang (eh oui, il y a toujours plus malins), toujours à droite (côté Pete). Ouf !

 

 

HARRY PANE / 19h15-20h00 au chapiteau principal

Cet anglais est bien heureux d'être là et on le comprend. Mais bon, juste un chanteur guitariste pour clore les premières parties de Marillion … on aurait pu espérer mieux, quoi. Non pas que le monsieur soit mauvais, m'enfin disons qu'il ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

 

Programme

Room Souls

Mama

Big Love (reprise de Fleetwood Mac)

Fletcher Bay

Ghosts

Old Friend

Cold Lot of Day.

 

Anecdotique, donc, surtout avec le raz-de-marée émotionnel qui va bientôt tous nous submerger hommes, femmes et enfants ; aucun ne sortira indemne !

A ce stade, nous savions que le MWE2017 allait se clore avec l'interprétation intégrale de l'opus ".com" paru en 1999. Ma crainte, confortée par celle des autres prévisions, était que nous allions subir des bandes sons pour l'interprétation des passages cuivrés de l'album, et que le reste de la soirée serait fait de bric et de broc. EH BIEN J'AVAIS TOUT FAUX ! Marillion a une nouvelle fois su surprendre son public incrédule et lui procurer les meilleures sensations !!!

 

 

MARILLION / 20h30-23h15 au chapiteau principal.

Les rideaux rouges sont fermés. La lumière se tamise. Des images sont diffusées sur les écrans latéraux ; elles s'inspirent de la photo de couverture de l'album ".com".

Soudain première surprise, deux femmes apparaissent de chaque côté de la scène portant sur leurs bras un ordinateur portable ouvert, comme sur ladite couverture ! Là on se dit, wouhaou, sympa les gars ; ils ont fait un bel effort en recrutant ces poupées impassibles !

C'est alors que les rideaux s'entrouvrent à moitié laissant apparaitre … un vrai quatuor de cordes, composé de femmes vêtues de baroques robes et perruques ! Un choc, une émotion immense s'empare alors de tout le public dont on entend les exclamations admiratives au-dessus de la musique !!! De mon emplacement je vois le sourire malicieux de Rothery, manifestement content de son coup, alors qu'il est encore caché derrière le rideau qui ne s'ouvrira qu'ensuite, histoire de laisser déguster l'instant magique ! (Par la suite j'apprendrai que ce quatuor ne nomme "In Praise of Folly", il jouera de nouveau à Leicester, puis le 10 octobre au Zénith de Paris)

Un éclairage particulièrement lumineux et somptueux s'impose à nos yeux émerveillés et pleins d'étoiles !!! Le son est tout simplement parfait. Je n'en crois pas ni mes yeux ni aucun de mes sens, c'est juste incroyable d'assister à cette démesure.

 

Et je ne suis pas au bout de mes émotions, car au terme de ce "A Legacy" d'anthologie, Hogarth annonce que ce soir il y a des invités ! Pour le deuxième titre ("Deserve") ce ne sont pas des bandes-sons mais bel et bien de vrais cuivres qui viennent sur la scène magnifier un concert déjà historique ! Je suis alors carrément débordé par l'émotion et je me remets à chialer comme un gosse qui aurait reçu son cadeau tant espéré !! J'en bafouille, je hurle ma satisfaction à ma p'tite Fée, je frôle l'hystérie (sans l'atteindre toutefois, mais ce fut dur de rester digne). Et je ne suis pas le seul (ce n'est pas une excuse me direz-vous, certes mais ça me rassure !).

 

Marillion a donc eu la bonne idée et l'opportunité d'inviter Phil Todd, et Neil Yates ayant collaboré avec eux en studio.

Phil Todd est un saxophoniste de jazz, anglais, qui avait déjà joué sur la chanson "Berlin" de Marillion, dans leur album "Seasons End" (1989). Il a également joué du saxophone sur leur chanson "This Strange Engine", dans l'album éponyme (1997). Impliqué dans les musiques de films.

Neil Yates est un trompettiste de jazz, anglais lui aussi, qui avait joué sur l'album ".com" (1999). Investi dans la composition, l'enseignement musical et plusieurs styles musicaux.

 

Alors que Yates joue en sourdine de notre côté sur le bord de la scène (nous sommes donc quasi à ses pieds), Todd est placé à l'opposé (côté Rothery). Un pur régal à mes oreilles de modeste cornettiste !

Les titres s'enchainent avec brio. Hogarth est fidèle à lui-même, mais puissance dix ce soir ; il jubile. Hogarth saute, se sent pousser des ailes. Mais, alors que "Built-in Bastard Radar" est en cours, Hogarth disparait soudainement dans une chute qui effraie les témoins ! Il n'a pas vu un espace étonnamment béant sur le côté Rothery de la scène.

Eberlués, les musiciens ne s'arrêtent pas tout de suite, imaginant sans doute revoir leur ami réapparaitre rapidement. Mais la course des techniciens refroidit vite tous les esprits. Tous, nous craignons le pire. Un silence lugubre a envahi la salle. Les musiciens sont blêmes. Après quelques interminables minutes, Lucy vient rassurer le public ; H est certes commotionné mais il se remet de ses émotions et va revenir ! Soulagement général !! (Il s'en sortira juste avec des cotes fêlées semble-t-il, et j'imagine sans doute un orgueil blessé). L'incident aura duré un petit quart d'heure.

L'insolent revient en fanfaronnant : "alors il y avait un trou !"

 

Dommage mais le titre interrompu ne sera pas repris ; il était interprété pour la première fois depuis 2007. On enchaine avec "Tumble Down the Years" pour l'interprétation duquel, c'est au tour de John Helmer de rejoindre le groupe sur scène ! John Helmer, après le départ de Fish et avant que Hogarth ne s'affirme à l'écriture des textes, avait contribué à l'écriture de quelques morceaux durant une décennie jusqu’à ".com". L'hommage que lui rend le groupe aujourd'hui est donc d'autant plus honorable. Encore une marque de reconnaissance chez Marillion, décidément … L'invité n'hésite donc pas à venir chanter quelques paroles au micro de H, tout en accompagnant à la guitare.

Le quatuor de corde, débarrassé de ses costumes cette fois, revient pour accompagner un sublime "Interior Lulu"!

L'avalanche de plaisirs auditifs n'en finit pas de nous submerger lorsque le délicieusement jazzy "House" permet au trompettiste Yates de revenir pour mon plus grand bonheur et clore ainsi l'hommage à ".com".

Mais la soirée est loin d'être terminée puisque Marillion nous propose de merveilleux titres issus de six autres albums de leur répertoire.

Notons que Yates revient sur "Berlin" ; encore un privilège pour nos sens car lors du Marillion-Weekend 2009 (Out of Season) le saxo était remplacé par une bande-sons ! Mais voilà qu'approche déjà, hélas, la fin de concert avec le dernier titre "King" lui aussi d'une grande beauté, nuancé, délicat et énergique.

 

Le premier rappel permet à Todd de revenir également sur "This Strange Engine".

 

Un second rappel est l'occasion de rendre hommage à Lucy Jordache, compagne d'Ian et surtout organisatrice de ce magnifique weekend, à qui "Real Tears for Sale" est dédié !

 

Le troisième et dernier rappel me comble une fois de plus de bonheur car c'est le cinquième volet de "The Leavers - One Tonight" !!! Avec ce fameux final sur lequel explose une masse colossale de confettis rouge blanc et bleu (couleurs nationales des néerlandais, pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, et j'en connais au fond de la classe !). A cet instant les sentiments se mêlent, la joie immense d'avoir assisté à un grand moment et la tristesse de le voir se finir …

 

Programme

A Legacy (avec un quatuor de cordes) (marillion.com)

Deserve (avec Phil Todd et Neil Yates) (marillion.com)

Go! (avec un quatuor de cordes) (marillion.com)

Rich (marillion.com)

Enlightened (marillion.com)

Built-in Bastard Radar (tronquée à cause de la chute de H) (marillion.com)

Tumble Down the Years (avec John Helmer invité à la guitare) (marillion.com)

Interior Lulu (avec un quatuor de cordes) (marillion.com)

House (avec Neil Yates) (marillion.com)

 

Splintering Heart (Holidays in Eden)

Berlin (avec Phil Todd) (Seasons End)

King (Afraid of Sunlight).

 

RAPPEL :

This Strange Engine (avec Phil Todd) (This Strange Engine)

 

RAPPEL 2 :

Real Tears for Sale (dédié à Lucy Jordache et tous les invités) (Happiness Is the Road)

 

RAPPEL 3:

The Leavers: V. One Tonight (Fuck Everyone and Run).

 

Le public, d'abord abasourdi, stupéfié par cette déferlante qui vient de nous tomber dessus, se défoule au son des enceintes qui émettent puissamment "Hocus Pocus" une chanson fétiche de FOCUS que nos amis bataves semblent apprécier particulièrement. Ainsi, la fête semble artificiellement continuer dans la salle ; nous avons tous le sourire figé et l'esprit évidement à quelques mètres au-dessus de nos têtes ! "You can go your own way" de FLEETWOOD MAC nous rappelle que nous allons tous partir le lendemain prenant chacun nos propres chemins …

 

A partir de 23h30, il y avait un nouveau rockaoke mais avec nos nouveaux amis de la Convention nous avons préféré partager nos émotions encore incandescentes autour d'une dernière mousse !

Il est bien tard lorsque le moment de regagner nos humbles demeures est arrivé ; demain il nous faudra débarrasser les bungalows avant 10 heures et donc se lever pas trop tard.

 

 

LUNDI 27 MARS 2017.

Le lever de corps est d'autant plus pénible qu'il s'agit de ranger le bungalow avant de rembarquer notre barda pour rentrer chacun dans nos régions.

Le cœur serré, et disons-le en tirant une gueule des mauvais jours, on préfère en finir et c'est bien avant 10 heures que nous décidons de quitter nos nouveaux amis en se promettant de se revoir (au plus tard) dans deux années …

 

A LA MAISON.

Que conclure d'une telle expérience ? Je finis ce récit plusieurs jours après notre retour et je n'ai toujours pas le sentiment d'avoir tourné la page … Ce modeste récit a surtout vocation à inscrire les grandes lignes des évènements afin de soutenir ma propre mémoire. Il me semble juste vain de vouloir transcrire toute la masse d'émotions, de sentiments, de bonheurs que nous avons vécu pendant ces quatre jours. Notre film, une fois monté, nous aidera à en conserver quelques images.

L'organisation sans faille de cette Convention fut un paramètre indéniable de réussite. Il faut souligner le talent de Lucy et de son équipe qui a su coordonner toutes les étapes qui se sont articulées à merveille. Laissant aux participants un fort sentiment de bien-être et de convivialité hors norme. Les artistes ont été respectés, autant que le public ; la disponibilité, l'accessibilité des uns et le respect des autres ont contribué à rendre cette rencontre inoubliable.

A la lecture des avis recueillis, sur les réseaux sociaux notamment, il semble bien que le sentiment général soit la satisfaction totale. Bon, évidement j'aurais préféré que cette édition fût filmée pour parfaire et immortaliser l'impression mais bon …

Cette Convention aurait pu tourner au drame avec la chute de H, mais finalement ce ne fut qu'un rebond de plus dans une suite d'explosions d'émotions.

Voilà c'est fini, mais nous en redemandons. Hélas, pour en arriver là, il nous faudra encore vieillir de deux ans et surmonter les tracas et les aléas de la vie…

 

 

Comme à leur habitude, les membres de Marillion ont tenu à faire part de leur sentiment post événement :

 

Le 31 mars 2017, 14:15.

From Mark, Pete and H (and Steve and Ian echo the sentiments!)

 

"There were too many highlights to mention but I’ll pick a few of my favourites. There was the surprise smorgasbord set on the Friday night that had everyone trying to guess what the theme was (there wasn’t one) unless you call it "Acoustic Bobsleigh Sandwich” where the bread was a fine mixture of old and seldom heard favourites and the filling morphed from “h natural” thru "Los Trios” and into “Marillion Bobsleigh”

 

On Saturday everyone guessed we would play all of FEAR but seeing the crowd bouncing up and down as one as we played through a selection of Clutching At Straws heavy vintage Marillion was just like the old Marquee days. We were all young again for an hour. Then fast-forward to 2017 and the fear album was a tour de force to end the night and leave everyone wanting more.

 

Again, everyone was expecting Dot Com but to see the looks on peoples faces as the curtains opened and the sublime sight and sound of the string quartet playing the familiar but fresh opening bars of A Legacy was unforgettable

 

It was great to have so many fine guest musicians on stage with us too.

We were blessed with the finest weather ever at PZ and even the fun run was fun!

 

I’m already looking forward to the next one.

Mark"

 

 

"Well what an amazing weekend that was. The fine weather coupled with the extra day seemed to add to the laid back and convivial atmosphere all round the park. I can't even put into words the reaction I got from everyone I met regarding the three nights.

If I had to choose the evening I enjoyed the most I'd probably say Saturday, purely because we've all been waiting so long to play F E A R in its entirety and I can see The Leavers becoming our new must play classic in the near future.

After each convention fans come up to me and say "that was the best one yet"

You know what, I think this time it really was.

Thank you all.

Pete"

 

 

"Not sure I could add to that apart from to say that I used up yet another life and I really must get out of the habit of almost having to leave Ouddorp before the end, in an ambulance.

Cracking weekend (I’m not just talking about my ribs).

h"

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